Comment et pourquoi assurer son autonomie électrique quand on aménage un van ou un fourgon ?
Réaliser son installation électrique peut sembler compliqué et il faut avouer que c’est un gros morceau. C’est pourquoi je souhaite partager les informations que j’ai pu recueillir afin d’aborder ce thème le plus simplement possible. Je vais donc commencer par aborder la théorie ici, puis présenter mon installation dans un prochain article. Dans les deux cas, je m’appuierai sur mon exemple personnel pour illustrer mes propos.

L’autonomie électrique, qu’est-ce que c’est ?

Définition :
L’autonomie électrique est la capacité de subvenir à ses besoins électriques sans avoir besoin de sources extérieures. Un véhicule autonome en électricité pourra donc utiliser ses appareils électriques, même en sites isolés.

Plus personnellement j’ajouterais que la plupart du temps, la quête d’autonomie implique de revenir à l’essentiel de ses besoins. L’autonomie électrique n’échappe pas à la règle. Il conviendra donc de trouver le juste équilibre entre consommation, production et stockage.

Cependant, cette autonomie a une limite en fonction de :

  • Votre utilisation : cela dépendra avant tout de vos besoins électriques. Plus vous utilisez d’appareils électriques, plus votre installation électrique autonome devra être importante.
  • Votre capacité de production électrique : vous devez être capable de produire plus d’électricité que vous n’en consommez.

Pourquoi avoir un système électrique auxiliaire dans son véhicule aménagé ?

La question parait bête, mais il est important de poser les choses.
En soi, tout véhicule est déjà équipé d’un système électrique qui permet de faire fonctionner les appareils embarqués (lumières intérieures, autoradio, prises allume-cigare…). Ces appareils sont alimentés grâce à la batterie moteur dont le niveau de charge est maintenu grâce à l’alternateur du véhicule. Alors, pourquoi investir dans un système électrique auxiliaire ?

Tout simplement parce que le système électrique primaire du véhicule n’est pas dimensionné pour alimenter tout un espace de vie dans le véhicule. L’utilisation et la recharge d’appareils additionnels, en plus de ceux embarqués, provoqueraient une décharge trop importante. Cela risque de vous empêcher de démarrer le moment voulu. Exactement ce qu’il se passe lorsqu’on laisse ses feux allumés toute une nuit. De plus, en cas de décharges répétées, il y a un risque d’endommager la batterie moteur.

Comment avoir un système électrique auxiliaire dans son véhicule aménagé ?

Si votre véhicule n’est pas déjà équipé d’un système électrique auxiliaire, il vous faudra en installer un. Pour cela, trois solutions possible :

  • Faire appel à un professionnel
    Solution permettant de s’affranchir de la technique pour laisser un professionnel s’en occuper et garantir l’installation. Cependant les coûts de l’installation seront conséquents. J’ai souhaité me renseigner pour obtenir un devis afin et faire chiffrer le projet. Je n’ai malheureusement pas trouvé de professionnel compétent pour cette tâche.
  • Utiliser une batterie « tout en un »
    Cette solution peut s’avérer très pratique pour quiconque souhaite s’affranchir au maximum de la technique. Avec cette solution, tout est inclus (batterie, convertisseur, protection…), il ne vous reste plus qu’à acquérir des panneaux solaires pour obtenir une solution électrique complète. De plus, son format transportable permettra de l’utiliser partout (dans votre véhicule aménagé, en camping, à la pêche, en habitat léger…)
    J’ai sérieusement envisagé cette solution mais malheureusement je n’avais trouvé aucun fournisseur à l’époque. C’était sans compter sur Wattuneed qui propose une toute nouvelle gamme de batteries « tout en un » avec un service de conseils avant vente et un service après-vente de qualité.
    Voici 2 références qui me paraissent intéressantes (n’oubliez pas de dimensionnement vs besoins électrique avant d’acheter) :
batterie tout en un Ecoflow River Max

Centrale électrique portable EcoFlow RIVER MAX à 599€ de 576 Wh (environ 40 charges de téléphone)

batterie tout en un Ecoflow Delta Power

La Centrale électrique portable EcoFlow RIVER MAX à 1399€ de1260Wh (environ 100 charges de téléphone)

  • Créer son installation maison :
    Réaliser sa propre installation électrique pour fourgon aménagé est la solution qui demande le plus d’investissement personnel. En suivant cette démarche, vous développerez vos compétences et réaliserez un système sur mesure à moindre coût. Ainsi vous pourrez même dépanner votre installation en cas de dysfonctionnement ou la faire évoluer au gré des besoins. Sans trop rentrer dans le détail, on peut déjà dire que pour créer un réseau électrique auxiliaire, il faudra assembler différents éléments électriques spécifiques, tels que :
  • Une batterie : C’est l’élément qui stocke l’électricité. Elle permettra de faire « tampon », donc d’avoir de l’électricité lorsque vous n’êtes pas en train d’en produire (la nuit par exemple).
  • Des générateurs électriques : Génèrent de l’électricité utilisable immédiatement ou permettent de charger votre batterie : grâce au soleil (panneaux solaires), grâce aux déplacements du véhicule aménagé (coupleur ou chargeur booster), grâce au réseau électrique classique lorsque vous avez une prise électrique à disposition (chargeur de batterie 230V).
  • Un convertisseur électrique : Permet d’alimenter des appareils 230V à partir d’un circuit 12V ou 24V.
  • Des appareils de protection : Afin de protéger l’installation, vos appareils ainsi que les personnes qui l’utilisent.

Attention :
Choisissez du matériel de qualité quitte à y mettre le prix. Faites également attention au marchant chez qui vous achetez. En règle générale, je vous conseille d’éviter Amazon mais plutot commander chez des marchands spécialisés comme Wattuneed.com, H2r-equipements.com, etc…

Dimensionner son installation et choisir sa batterie

Le plus important est de bien dimensionner son installation. Imaginez tomber en panne sèche en plein milieu de nulle part…
Il faudra donc commencer par estimer l’ensemble des consommations journalières, choisir ensuite le type de batterie pour finalement en déduire le reste du matériel.

Estimer les besoins journaliers de ses appareils électriques

La première chose à faire est de lister TOUS les équipements électriques dont on aura besoin, noter leur puissance consommée (généralement noté sur une étiquette collée à l’appareil, sinon sur la notice ou sur internet) et estimer leur temps moyen d’utilisation journalier.

Information :
L’électricité repose sur une formule très souvent utilisée : P = U x I (P : la puissance en Watt, U : le voltage en Volts et I : l’intensité en Ampères).
Pour savoir quelle puissance un appareil consomme, il faut se référer à la valeur OUTPUT de son étiquette qui indique la plupart du temps l’intensité consommée et son voltage. C’est tout ce qu’il nous faut car grâce à cette formule il est possible d’en déduire la puissance consommée.

Exemple : Voici l’étiquette de mon ordinateur portable. En OUTPUT, on voit la mention 19 V et 2,1 A. On passe ces valeurs dans notre formule soit P = 19 x 2,1 = 39,9 W.

D’autre part, une puissance instantanée multipliée par le temps d’utilisation équivaut à une consommation exprimée en Watt/heure
Ex : Mon ordinateur consomme 40 W en instantané pendant 2h. Ma consommation = 40 x 2 = 80 Wh

Etiquette du chargeur de mon ordinateur portable

Famille d’appareilAppareilPuissanceTemps d’utilisation
/ Temps de charge
Puissance total consommée
Espace de vieBandeau LEDentre 15 et 35 W4h/jourentre 60 et 140 Wh/jour
CuisineGlacière électrique30 W24h/jour720 Wh/jour
Pompe à eau50 W0,25h/jour12,5 Wh/jour
Appareils connectésOrdinateur portable40 W1h/jour40 Wh/jour
Smartphone 110W2,5h/jour25 Wh/jour
Smartphone 210W2h/jour20 Wh/jour
Tablette15W5h/jour75 Wh/jour
Enceinte Bluetooth10W1h/jour10 Wh/jour
TOTAL1042,5 Wh/jour
Tableau récapitulatif des consommations électriques des appareils électriques pour dimensionner son installation.

 

Grâce au tableau, je peux déduire une consommation totale maximale de 1050 Wh/jour
Cette consommation peut s’exprimer également en Ampères Heures, qui est plus souvent utilisé pour exprimer la capacité d’une batterie. La consommation divisée par le voltage de l’installation équivaut à une capacité, soit 1050/12 = 87,5 Ah. Gardez bien cette valeur en tête, on en aura besoin juste après.

Un mot sur ce tableau. On constate que la glacière électrique, qui doit fonctionner en permanence, consomme à elle seule environ 70% de mes besoins électriques quotidiens malgré une puissance instantanée de seulement 30 W ! Cela vous montre que certains appareils seront à proscrire, la plupart du temps à cause d’une consommation instantanée trop élevée (ex : radiateur, four, aspirateur…)

Dimensionner la batterie

Le choix de la batterie est un élément important car il aura une incidence directe sur le reste du matériel électrique. Pour la choisir, il vous faudra prendre en compte vos besoins électriques calculés précédemment, l’intensité d’usage que vous souhaitez en faire.

batterie plomb
Technologie de batterieDurée de vie (nombre de cycle)AvantagesInconvénients
AGM (plomb/acide) 100 Ah à 150€Utilisation Occasionnelle300 cycles à 80% de décharge – 500 Cycles à 50% de décharge (pour une Ultracell 12V 100Ah)– Ne nécessite aucun entretien – Accepte de forts courants de charge / décharge – Auto-décharge faible (entre 1 à 3% par mois) – Bonne résistance aux chocs et aux vibrations– Durée de vie assez faible. – Les décharges totales endommagent la batterie – Prix plutôt élevé au regard des autres technologies – Mauvaise résistance aux fortes températures
Gel 100 Ah à 200€Utilisation régulière à intensive600 cycles à 80% de décharge – 1200 Cycles à 50% de décharge (pour une batterie Ultracell 12V 100Ah)– Ne nécessite aucun entretien – Autodécharge faible (entre 1 à 3% par mois) – Bonne résistance en décharge profonde (éviter de maintenir l’état de décharge trop longtemps) – Bonne durée de vie– N’accepte pas de fort courant de charge / décharge – Sensible aux paramètres de charges (tension de charges précises) – Mauvaise résistance aux fortes températures – Nécessite un chargeur et/ou régulateur adapté avec compensation de température si nécessaire
Lithium (LifePO4) 100 Ah à 599€Utilisation régulière à très intensive– 2000 cycles à 100% de décharge – 3000 cycles à 80% de décharge – 5000 Cycles à 50% de déchargeRendement élevé (bon prix au Kwh) – Longue durée de vie – Compacité au KWh et faible poids – Accepte de forts courants de charge / décharge – Très bonne résistance aux décharges profondes – Bonne résistance aux chocs et aux vibrations – Possibilité de l’utiliser dans n’importe quelle position (coucher, à l’envers…)– Investissement initial important – Nécessite un chargeur et/ou régulateur adapté
Tableau récapitulatif des 3 grands types de batteries (AGM, Gel et lithium).

Occasionnelle : utilisation quelques week-ends par an + 1 mois l’été.
Régulière : utilisation régulière les week-ends + 2 mois l’été.
Intensive : utilisation pendant 4 à 6 mois d’affilés.
Très intensive : Utilisation quotidienne

Il y a pas mal d’information dans ce tableau. Si vous avez du mal à vous décider, gardez en tête que votre principal critère de choix sera en fonction le niveau utilisation (1ère colone). Pour reprendre mon exemple, j’ai besoin d’une batterie pour une utilisation intensive (pour au moins 6 mois en utilisation quotidienne), mon choix se portera donc soit sur une batterie Gel soit une batterie Lithium.

Information :
Pour une batterie, un cycle équivaut à une décharge et une recharge à 100%. Donc si une batterie est déchargée à 50% puis rechargée, 2 fois de suite, cela correspond à un cycle de décharge.

Autre point important, la durée de vie de la batterie dépend en partie, de la profondeur de décharge que vous lui appliquez (2ème colonne du tableau ci-dessus). Afin d’optimiser votre investissement, il conviendra de ne pas dépasser les seuils de décharges en fonction du type de batterie choisi. Cela implique que la capacité utile n’est pas égale à la capacité indiquée sur la batterie.

Type de batteriecapacité de la batterie (12 V)Dimension (cm) / Poids (kg)capacité utile de la batterie
AGM ou Gel100 AhL 33 x l 17 x H 21 pour 31 kgà 80% : 80 Ah disponibles
à 50% : 50 Ah disponibles
150 AhL 49 x l 17 x H 24 pour 43,5kgà 80% : 120 Ah disponibles
à 50% : 75 Ah disponibles
200 AhL 52 x l 22 x H 24 pour 66 kgà 80% : 160 Ah disponibles
à 50% : 100 Ah disponibles
Lithium100 AhL 35 x l 17 x H 21 pour 14 kgà 100% : 100 Ah disponibles
à 80% : 80 Ah disponibles
200 AhL 53 x l 24 x H 23 pour 26 kgà 100% : 200 Ah disponibles
à 80% : 160 Ah disponibles
Tableau récapitulatif des dimensions, poids et capacité utile par type de batteries

 

Prenons un exemple :
J’ai défini précédemment avoir besoin d’une autonomie de 87,5 Ah quotidienne.
Or concernant les batteries AGM ou GEL, seuls 50 à 80% de la capacité de la batterie sont utilisables soit 50 à 80 Ah disponibles pour une batterie de 100 Ah. C’est trop peu pour mon usage. Pour rester sur cette technologie de batterie, je serai donc obligé de choisir une batterie de 150 Ah au minimum. Plus volumineuse et plus lourde, elle permettrait d’atteindre une capacité utile comprise entre 75 et 120 Ah.

Au contraire, on constate l’avantage des batteries lithium pouvant être utilisées entre 80 et 100% de sa capacité. Ainsi, une batterie lithium de 100Ah permet de fournir une capacité utile de 80 à 100 Ah. Pour une utilisation quotidienne, donc très intensive, la batterie lithium de 100Ah à 599€ me semble être la meilleure solution. Voici ses caractéristiques :

Caractéristiques techniques de la batterie lithium 100Ah Wattuneed

Une fois le type de batterie et de capacité choisis, vous pourrez sélectionner le reste de votre matériel électrique qui devra être compatible avec cette dernière.

L’installation solaire de votre système électrique auxiliaire

Après le choix d’une batterie, il est temps de parler des autres éléments permettant de constituer un système électrique auxiliaire complet. Nous allons donc parler de panneaux solaires, de régulateur de charge, de coupleur, de chargeur booster, de convertisseur et d’éléments de protection.

Les panneaux solaires

C’est la meilleure solution permettant d’être réellement autonome pour produire son électricité dans un véhicule. C’est la seule solution qui permet d’être 100% autonome en mode sédentaire. Si votre système auxiliaire est bien dimensionné, vous pourrez rester en stationnaire aussi longtemps que vous le souhaitez.

Information :
Pour être autonome électriquement, il est important de comprendre dès maintenant qu’il vous faudra produire plus que vous ne consommez. En effet, lorsque vous produisez de l’électricité, vos appareils continuent d’être alimentés et consomment une partie de l’électricité servant normalement à recharger vos batteries. Ajouter à cela un ensoleillement pas toujours optimal… On comprend qu’il faut prévoir large.

Les panneaux solaires se divisent en deux grandes familles. Les panneaux polycristallins sont fabriqués à partir de plusieurs cristaux de Silicium, ils sont moins complexes à produire que les monocristallins, donc moins chers. Au contraire les panneaux monocristallins, plus complexes à produire sont constitués de grandes cellules de silicium connectées entre elles. Cela leur confère un meilleur rendement, donc un meilleur rapport dimension/puissance, idéal pour les vans et fourgons aménagés.
Il existe des panneaux solaires en version rigide et en version flexible. Privilégiez les panneaux rigides qui sont plus durables.

Information :
Un panneau solaire dispose généralement d’une garantie constructeur de 10 à 20 ans et d’une garantie de rendement de 20 à 30 ans. Cette dernière vous garantit par exemple que votre panneau assurera une production au minimum de 80% de sa capacité initiale après 20 ans ou plus d’utilisation.

Parlons caractéristiques techniques. La puissance inscrite sur les panneaux est exprimée en Wc (Watt crête), elle correspond à sa capacité de production maximale en situation idéale. Il faut donc vous attendre à produire moins que cette valeur même dans les meilleures conditions d’ensoleillement. Afin de rester simple, comptez un potentiel de production de 40Ah/jour par tranche de 100Wc en été, la moitié au printemps et un quart de cette valeur ou moins en hiver.

Ainsi pour reprendre mon exemple avec une consommation maximale de 87Ah/jour, un panneau solaire monocristallin 320 Wc à 136€ me semble parfait pour ces besoins. Voici ses caractéristiques :

Caractéristiques panneaux JNL Solar 320 Wc

Pour charger une batterie avec des panneaux solaires, il ne faut pas les raccorder directement à la batterie. Il faut connecter les panneaux à un régulateur solaire, lui-même raccordé à la batterie.

Le régulateur solaire

Après la batterie et le panneau solaire, il faut maintenant choisir un régulateur de charge solaire. Cet élément a pour but de moduler la tension électrique générée par les panneaux solaires. Il permet qu’elle s’adapte aux besoins de la batterie afin d’appliquer les bons paramètres de charges. Les anciens régulateurs de charges, dit régulateur PWM, sont moins efficaces que les générateurs nouvelle génération MPPT. Ces derniers recherchent le point de puissance maximum électroniquement, permettant un rendement jusqu’à 20% supérieur par rapport aux régulateurs PWM.

Pour choisir votre régulateur de charge, il faudra vous référer aux caractéristiques techniques des différents éléments pour vous assurer :

  • Que le voltage des panneaux (Vmp) soit supporté par le régulateur de charge.
  • Que le régulateur de charge soit compatible avec le type de batterie retenu.
  • Que l’intensité délivrée par le régulateur soit compatible avec votre batterie.

Prenons un exemple avec ce régulateur Régulateur solaire MPPT 30A SRNE à 111€. Le panneau solaire JNL Solar 320Wc délivre une tension Vmp de 33,9V. Le régulateur de charge accepte jusqu’à 100v, il est donc compatible. Le régulateur de charge SRNE est compatible avec de nombreux types de batteries (notamment AGM, Gel, Lithium, etc…). En le réglant sur le bon mode, il est donc compatible avec la batterie lithium Wattuneed. L’intensité délivrée par le régulateur est ici de 30A maximum. Il est donc compatible avec la batterie lithium Wattuneed qui peut accepter jusqu’à 50A. Voici ses caractéristiques :

Carectéristiques techniques du régulateur MPPT SRNE ML2430

Les autres éléments de votre système électrique auxiliaire

Le coupleur ou le chargeur booster de batterie

Il est également possible de produire de l’électricité lors des déplacements avec le véhicule. Attention cependant, cette solution ne constitue qu’une solution d’appoint, à moins de rouler quotidiennement pendant plusieurs heures.

Le coupleur séparateur :
Solution la plus abordable, elle permet de coupler la batterie auxiliaire à la batterie moteur afin de la recharger. La principale contrainte de cette solution réside dans son incapacité à charger la batterie auxiliaire au-delà de 80%. De plus, la capacité de la batterie auxiliaire ne devra pas dépasser 10 à 15% de celle de la batterie moteur. C’est pour cette raison que je conseille de vous orienter vers un chargeur booster.

Le chargeur booster :
Aussi appelé chargeur DC-DC, le chargeur booster me semble être la meilleure solution pour charger la batterie auxiliaire en roulant. Il permet donc de charger la batterie auxiliaire jusqu’à 100% quelque soit sa capacité (à condition de rouler suffisamment longtemps). Pour choisir le chargeur booster, vous devrez vous assurer :

  • Que le chargeur booster est compatible avec la norme euro de votre véhicule.
  • Que le chargeur booster est compatible avec votre type de batterie auxiliaire (en intensité et en courbe de charge).

Le convertisseur 12V vers 230V

Pour des raisons d’efficacité énergétique, le mieux est de privilégier les appareils fonctionnant sur la même tension que votre installation (ou en dessous). Pour se sentir comme à la maison, il est parfois nécessaire d’alimenter des appareils en 230V, c’est la que le convertisseur intervient (aussi appelé onduleur). Il aura donc la lourde tâche de rehausser la tension depuis du courant continu (fourni par votre installation électrique auxiliaire en 12V ou 24V), pour vous fournir une tension de 230V en courant alternatif.

Lors de vos recherches, vérifiez que votre convertisseur comporte la mention « pur sinus ». Cette mention garantie courant alternatif de bonne qualité. Dans le cas contraire, certains appareils risqueraient de ne pas fonctionner correctement. Vérifiez également que la puissance de votre convertisseur ne dépasse pas le courant de décharge de votre batterie en continu.

Prenons par exemple la batterie Lithium wattuneed qui possède une capacité de décharge continue élevée de 100A maximum. Si on utilise un convertisseur de 500W, la batterie devra fournir 500W/12V=41,6A en continue. Elle sera donc en mesure de supporter cette décharge.

Voici un convertisseur avec un bon rapport performance/prix de 500w qui devrait vous permettre de couvrir la majorité des usages (votre batterie devra pouvoir délivrer environ 40A en continue) : cliquez ici
Pour des besoins plus importants le convertisseur 1000w est disponible (votre batterie devra pouvoir délivrer environ 80A en continue) : cliquez ici

Le chargeur 230V vers 12V

Parce que van ou fourgon aménagé ne rime pas toujours avec s’isoler dans la nature, il est intéressant de prévoir le cas de figure où vous avez une prise électrique 230V à disposition. Que ce soit chez vous avant de partir en week-end, en camping ou chez des amis, il me semble pertinent d’avoir à disposition un chargeur de batterie 230V. L’important est de trouver un appareil spécialisé pour votre type de batterie. Évitez les chargeurs multifonctions qui ne sont pas précis et risque d’abimer votre batterie.

Voici un chargeur de batterie réserver au lithium de 15A (tension de charge de 14,6V en continue) : cliquez ici 

Câblage et sécurité

Le câblage et la sécurité vont de paire. Pour assembler votre système électrique auxiliaire, vous aurez besoin de connecter tout ce beau matériel à l’aide de câbles électriques. Une installation électrique pour véhicules aménagés est en basse tension. Or, plus votre tension d’installation est petite et plus l’intensité qui traverse vos câbles sera élevée. Votre câble sera donc susceptible de chauffer. Pour maitriser ce phénomène de chauffe, il faudra vous assurer d’utiliser un câble de section suffisante.

Voici un tableau qui vous aidera à déterminer la section de vos câbles en fonction de leur longueur et de l’intensité qui le traverse :

Attention :
La longueur du câble à prendre en compte se calcule toujours aller-retour !
Si le point d’intersection longueur/intensité ne tombe pas juste, vous devrez toujours prendre la section supérieure.

tableau pour définir la section de câble en fonction de ça longueur et de l'intensité

Prenons un exemple, pour relier votre panneau solaire JNL Solar 320W au régulateur de charge MPPT SRNE :
D’après les caractéristiques techniques le panneau délivre une intensité maximum de 9,74A. Pour le raccorder au régulateur de charge j’ai besoin de 10m de câbles (5m aller + 5m retour). Je regarde donc dans le tableau et constate que le point d’intersection de ces valeurs est entre la section de 1,5mm² et 2,5mm². Je devrais donc acheter un câble de section 2,5mm² pour les raccorder.

Un autre point important qu’il ne faut pas négliger, c’est la protection de vos circuits. Vous devrez impérativement installer un fusible sur chaque phase (câble (+)) de votre installation pour prévenir des court-circuit et autre surcharge. En cas de défaut, le filament à l’intérieur du fusible fondra ce qui aura pour effet d’ouvrir votre circuit (et donc de stopper net tout transport d’énergie). Pour savoir quelle taille de fusible installer, il vous suffit de connaitre l’intensité maximum qui traversera votre câble.

Si par exemple, je souhaite dimensionner le fusible entre mon régulateur de charge solaire et ma batterie, je dois vérifier l’intensité maximum qu’il sera en mesure d’envoyer. Pour notre régulateur MPPT SRNE 30A cité plus haut, l’intensité maximum délivrée sera de 30A (OK c’était dans le nom, mais c’est vérifiable sur les caractéristiques techniques). Il faudra donc installer un fusible d’une valeur minimum de 30A pour protéger le circuit. Attention à ne pas sous-dimensionner votre fusible sous peine de devoir le remplacer sans arrêt.

Conclusion

Personnellement, il m’a fallu 4 à 6 mois en partant de l’idée de réalisation jusqu’à l’achèvement de mon système électrique auxiliaire. Cela comprend la recherche d’information, l’apprentissage de ces dernières, la commande du matériel et l’assemblage de l’installation. Si grâce à cet article vous gagnez du temps dans votre processus de réalisation, c’est que j’ai gagné mon pari !

Dans le cas où vous hésitez encore entre faire faire et faire maison, mon conseil est de foncer pour réaliser le projet vous-même ! En réalisant votre propre système, vous entrerez dans le monde passionnant de la production énergétique qui est une solution d’avenir. Vous fabriquerez également un système qui reste modifiable et évolutif pour des besoins futurs. Il vous faudra peut-être relire plusieurs fois mon article et continuer vos recherches pour parfaire vos connaissances, mais c’est une réelle satisfaction qui vous attend en fin de conception. Attendez-vous aussi à faire des erreurs, mais ce n’est pas grave, car chacune d’entre elles contribuera à parfaire vos connaissances.

Si en revanche, vous souhaitez gagner du temps d’apprentissage et de conception, la solution tout-en-un vendue par Wattuneed me semble être une excellente meilleure alternative.